Dès le premier soir, à la veille du mariage de ma cousine Stéphanie (ce qui m'avait donné l'excuse de passer quelques jours au païs), répétition générale chez la tantine.
Je me suis retrouvé assis juste à côté du frère du futur, un joyeux gaillard approchant le quintal, et qui - je n'en ai pas douté une seule seconde - s'entraîne aussi fort à assurer la troisième mi-temps de rugby que les deux premières.
Me voici du coup embarqué par le loustic dans un bel enchaînement de vidage de verres de rosé espagnol cul-sec "pour le goûter", ce qui bien évidemment, étant donné mon manque d'entraînement latent, m'a emmené à finir bien saoûl comme il faut. J'ai même réussi à me prendre une porte vitrée en pleine face devant toute la famille, la classe !
Bon, malgré tout, il y a du sang breton qui coule dans mes veines, et le lendemain je me suis réveillé frais comme un gardon, prêt à attaquer les choses sérieuses, quoique pas trop rassuré à l'idée de ne me retrouver entouré que de rugbymen béarnais pendant le repas du mariage, tous n'ayant qu'une seule idée en tête : me transformer en barrique.
Heureusement pour moi, le placement au dîner m'a épargné ce désagrément. Du coup, j'ai réussi à tenir dignement mon rang dans la soirée (biberat nec mergitur, il boit mais ne coule pas), en discutant tranquillement avec ma cousine Audrey et son copain Gérald. Et c'est là que je me suis retrouvé convié à participer aux fêtes d'Ogeu, qui avaient lieu le lendemain, avec eux. Je ne vous en dirai pas plus, sinon que cette année, le logo du tee-shirt de l'association qui s'occupe des fêtes du village représentait un type bien fatigué devant sa bière, et que c'est un peu ainsi que moi et ma cousine avons terminé la soirée ...
Quelques décalitres de bière plus tard, je me suis décidé à tenter l'aventure d'une randonnée en montagne avec les parents. Je les ai laissé choisir la destination et - était-ce pour me punir de leur avoir fait honte le premier soir ? - nous nous sommes retrouvés à faire le tour du pic du midi d'Ossau, soit près de 8 heures de marche dans la montagne, avec en ce qui me
concerne, une paire de godillots un peu trop petits.
Franchement, c'était super beau. Mais surtout long, vraiment très très long !
Résultat des courses : nous sommes tous arrivés vannés (je crois qu'à 21h30 je dormais déjà !).
Toutes les bonnes choses ayant une fin, je me suis attelé à ramener un maximum de produits du terroir, histoire de poursuivre l'aventure béarnaise pendant encore quelques temps dans ce plat pays niortais qui est le mien pour l'instant. Avec 7 kg de fromage et un quart de jambon, on devrait pouvoir tenir jusqu'à l'hiver ...