Soirée parisienne

Suite à la claque que nous avions prise au mois de juillet, je suis monté samedi sur Paname avec Céd pour revoir les Chems. Déroulement des événements d'une soirée pas ordinaire d'un week-end pas ordinaire ...

Samedi

  • 08H00, le réveil sonne. Pas assez dormi, j'ai la tête dans le cul, mais je dois me lever. Dure est la vie.
  • 09H30, rendez-vous chez l'audio-prothésiste du coin pour récupérer les bouchons d'oreille que je me suis fait faire en vue du concert de ce soir.
  • 10H00, coup de fil de Céd pour régler les derniers points de détail. On se retrouvera au bistrot de la gare à la descente du train.
  • 10H30, passage chez le tonton pour prendre de ses nouvelles et lui apporter un sauté de veau de ma composition que j'avais préparé la veille.
  • 11H45, je suis dans le train. Je n'ai pas eu le temps de gérer un casse-dalle avant de partir, mais maintenant je peux débrancher le cerveau un moment ...
  • 17H30, arrivée à la gare Montparnasse. Tout juste le temps de fumer une clope, de m'installer à une table du troquet, et le Céd débarque.
  • 18H45, deuxième binouze éclusée, nous sommes à quelques centaines de mètres du Zénith.
  • 19H30, quelques mauvaises frites dans le bide, nous faisons la queue après un pétard digestif et les obligatoires coups de téléphone aux copains.
  • 20H00, après avoir repéré les lieux et fait dix bonnes minutes de queue pour la bière, nous voici rendus en zone drogués à fumer une dernière clope en faisant leur fête aux premières cartouches.
  • 20H30, nous sommes en position dans la salle, et patientons en écoutant un très bon mix.
  • 20H55, deuxième cartouche grillée. Une méchante montée de volume dans le son et une grosse rafale d'infra-basses me laissent penser qu'il est temps de penser à se protéger les esgourdes.
  • 21H00, et en voiture, Simone !
  • 21H45, les mecs à côté de moi en sont à leur troisième tarpé, et le mec d'1m95 qu'on avait repéré avec l'ami Céd vient de lui passer devant.
  • 22H15, ça fait une demie-heure que je lutte avec un mec à ma gauche qui cherche à taper l'incruste devant mon champ de vision.
  • 22H20, un instant d'inattention de ma part, et c'est un gars arrivé de la droite qui vient me pourrir la vue.
  • 22H25, le mec est indélogeable, je décide d'allumer une clope histoire de l'enfumer un peu et qu'il aille voir ailleurs si j'y suis.
  • 22H28, grave erreur de ma part, cumulé aux deux autres pétards qui ont tourné à côté entre temps, je sens le malaise qui arrive
  • 22H32, j'ai réussi à quitter la fosse non sans mal, je me pose quelques minutes le temps de reprendre un peu mes esprits.
  • 22H35, Céd grimpe au niveau supérieur pour profiter du concert pendant que je finis de me remettre.
  • 22H45, après un vidage de vessie et rinçage de tronche dans les règles, ça va nettement mieux. Tiens, j'ai une p'tite soif, moi ...
  • 22H50, j'ai un peu galéré, mais je retrouve l'ami Céd près de la console de mixage. Le bougre ne crache pas sur sa bière non plus.
  • 22H55, vive la bière, c'est plein de sucre, me voici reparti comme en 14 !
  • 23H15, fin du concert, on s'en attrape une petite dernière pour la route.
  • 23H30, dans le métro en route pour le quartier de la rue Saint-Denis, on en fait sourire quelques uns avec nos binouzes dans la main.
  • 23H55, le club de jazz est repéré, on fait une pause bouffe dans un kébab.

Dimanche

  • 00H15, nous entrons dans le club, c'est cool, les No Jazz jouent jusqu'à 1H30 !
  • 00H20, le punch maison nous semble être un choix judicieux pour poursuivre, la bière ça fait pisser à force ...
  • 00H45, nous profitons de la pause syndicale du groupe pour nous installer au pied de la scène.
  • 01H00, ça va reprendre, Céd se charge de la deuxième tournée de punch.
  • 02H00, le concert se termine sur One Note, mon morceau favori !

  • 02H30, j'ai fini de liquider mon verre de Hoegarden, nous quittons le bar après avoir discuté un bon moment avec certains des membres du groupe.
  • 02H35, il pleut, ça caille, et le pub australien que Céd avait repéré est bondé. Nous nous mettons en quête d'un nouveau point de chute.
  • 02H50, pas grand chose dans la rue à part des Sex shops et des salons de massage thaïlandais[1], nous sommes revenus sur nos pas. Le videur d'un autre pub ne veut pas nous laisser entrer (trop de testostérone, il aurait fallu venir en couple) et nous nous échouons finalement dans un troquet jazz juste à côté du club que nous avions quitté.
  • 03H00, fais péter le cognac. Un gars assis à côté, à qui j'ai eu le malheur de demander s'il connaissait des coins sympa pour finir la soirée, nous raconte sa vie.
  • 03H15, d'après le gars en question, le quartier craint passé 4 heures, il nous conseille de tenter notre chance du côté de Saint-Michel ou de Montparnasse.
  • 03H30, nous plantons depuis 5 mn sous la pluie dans la rue Saint-Denis en attendant qu'un taxi vide daigne s'arrêter, quand un mec nous propose de jouer les chauffeurs de taxi.
  • 03H45, on s'est certainement fait arnaquer, mais nous voici rendus en face du métro Odéon. Ça pue le bar branchouille, mais tant pis, on se pèle.
  • 03H50, on fait péter la pression dégueu à 9 euros pendant qu'une bande de jeunes cons se la joue au champ' et à la bouteille de vodka.
  • 04H30, l'endroit est agréable, mais si on reste là sans rien faire, on va finir par s'endormir. Décision est prise de tenter de regagner le quartier Montparnasse à pinces.
  • 04H40, nous croisons deux mecs de Brest en Vélib' qui se rendent aussi à la gare. Ils ont l'air de bien s'éclater en vélo.
  • 04H55, passage devant le sénat où deux pauvres gars font le planton sous la pluie. Nous leur demandons notre chemin.
  • 05H00, ça devient chiant de marcher, nous décidons de tenter l'aventure du vélo dans Paris sous la pluie à 5 heures du matin.
  • 05H10, nous avons enfin réussi à trouver deux vélos en état de rouler sur une borne.
  • 05H45, y'a pas à chier, même s'il y a des côtes et qu'on se pèle les doigts, le vélo dans un Paris désert, c'est fun.
  • 06H00, on galère un peu pour trouver une borne près de la gare qui permette de ranger deux biclounes.
  • 06H10, on s'installe dans un troquet qui vient d'ouvrir. On se réchauffe devant un grand café et un truc à bouffer pendant que d'autres petit-déjeunent au ricard.
  • 06H45, deuxième tournée de café, on se dit que le plus dur est fait. Un mec chelou entame la conversation et cherche à nous fourguer de la came.
  • 07H00, nous décidons de bouger vers le Trocadéro, histoire d'assister au lever de soleil sur la tour Eiffel.
  • 07H30, on comate devant un thé, histoire de varier un peu les plaisirs.
  • 08H10, nous avons loupé le lever de nuages sur la tour Eiffel. J'arrive à convaincre Céd de marcher un peu pour nous réveiller.
  • 08H30, passage sous la tour Eiffel. Ça file le vertige quand même ce tas de ferraille.
  • 08H40, pas de bol, la station de métro qu'on devait rattraper est fermée pour travaux. Il faut encore se cogner près de 2 bornes à pattes, ça devient dur.
  • 09H15, un dernier kawa au pied de la gare, on se félicite d'avoir réussi à gérer la nuit, c'était pas gagné.
  • 10H00, dernière clope, je dois encore attraper un casse-dalle, et je dois accélérer le mouvement pour ne pas louper le train.
  • 10H15, le train est parti, bouchons vissés dans les oreilles et cul tassé sur le fauteuil de première[2], extinction temporaire des feux.
  • 10H45, contrôle des billets. Je ne pourrai plus refermer l'oeil jusqu'au soir ...
  • 15H45, arrivée sur Pau avec quelques minutes de retard. J'ai encore les pieds trempés, je suis sale comme un pou, et j'ai l'impression que je dois sentir l'ours mouillé. Bref, tout baigne.
  • 16H15, visite express à la tantine qui est à l'hôpital. J'avais prévenu la veille que je passerais mais que je ne serais pas trop présentable. Je crois que j'ai bien fait ...
  • 17H15, rendu chez moi. Affallage dans le canap'. Musique. Dormir. Enfin.

Lundi

  • 01H00, réveillé par le froid, je monte me coucher. Musique. Dormir. Encore ...
  • 07H00, le réveil sonne. Pas assez dormi, j'ai la tête dans le cul, mais je dois me lever. Dure est la vie.
  • 08H00, au taf. Tout est en vrac ce matin. Ça sent la grosse semaine de merde qui commence ...

Notes

[1] Qui offrent tout de même 50% de réduction aux militaires, ces veinards.

[2] Le nouvel agencement des rames de TGV me laisse pantois : c'est joli, mais en première - vu que les fauteuils sont profonds - il n'y a plus du tout de place pour étendre un minimum les jambes, ça craint !

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