Le Seb sur le Ouaibe

Je ne le cache à personne : ça me fait chier de bosser sur Paris.

Ce n'est pas du tout lié au boulot que j'y fais^[1], intéressant du fait de la nouveauté, même si les horaires décalés ça ma gonfle^[2].
Non. C'est tout simplement que je n'aime pas le rythme de vie imposé aux habitants de cette ville.
Trop de stress pour le campagnard heureux de l'être que je suis.

Pourtant, force m'est de constater qu'il y a des avantages à vivre à Paris :
- on arrive sans mal à voir des films en V.O.
- on peut se barrer à peu près où l'on veut le week-end, sans devoir passer 4 ou 5 heures dans sa bagnole (même si la SNCF ne se fait pas chier niveau tarifs).
- passées 19 heures, il est encore possible de faire des emplêtes, et passées 22 heures, il est encore possible d'être servi dans la plupart des restaurants.
- il y a toujours plein de concerts cools à voir (pour moi).
- c'est plein de bonnasses (si je peux me permettre)

Dans le même temps, il y a les inconvénients liés aux avantages :
- même si c'est relativement efficace, le métro c'est chiant, surtout aux heures de pointe où le confort est digne d'un wagon à bestiau.
- avant 9H ou 10H, c'est un peu la misère niveau services - mieux vaut ne pas avoir envie d'un petit déjeuner trop tôt.
- la plupart des restaurateurs et cafetiers parisiens prennent leurs clients pour des pigeons^[3]
- c'est plein de pétasses (si je peux encore me permettre)

Quoiqu'il en soit, je dois admettre qu'il m'aura été donné de voir - durant les deux derniers mois - des choses que je n'aurais sans doute jamais cru possibles :
- tous les jours (ou presque), je croise dans le métro une femme qui pleure (sans savoir pourquoi, j'ai la musique vissée dans les oreilles)
- à une même station de métro et au même moment, j'ai croisé le chemin d'une femme dont le sourire laissait transparaître qu'elle se remémorait une soirée fort agréable, et d'une autre dont la mine déconfite montrait clairement qu'elle regrettait d'être sortie ce soir là
- j'ai croisé une femme en voiture qui s'était créé son propre kit main libre : le téléphone mobile fixé à l'oreille, probablement tenu par un bandeau à cheveux ou un serre-tête, le tout caché sous sa capuche de sweat-shirt afin de ne pas attirer l'attention de la maréchaussée

Et la plus incroyable de toutes mes aventures parisiennes : ce soir dans un restaurant, bien que je n'ai pris qu'un plat, un dessert et un peu de vin, le café-goutte était offert par la maison ...